Le "cycle de deuil" appliqué au changement

Appliquée au changement, la théorie du cycle de réponse au deuil de Kubler-Ross décrit, malgré les différences individuelles, cinq étapes successives de la réponse émotionnelle au changement. Ce cycle vaut surtout s’il s’agit d’un changement imposé et subi. Ces étapes sont, à partir de l’annonce du changement :

Le déni, le refus de comprendre : « ça n’est pas possible, pourquoi moi ? Cela ne peut pas m’arriver… ». L’individu ne comprend pas ce qui (lui) arrive ;

La colère, la révolte  : « jamais je n’accepterai… ». L’individu « accuse » les responsables apparents du changement ;

Le marchandage : « si c’est comme ça, alors en échange il faudra que… ». L’individu essaie de négocier, de diminuer les pertes attendues ou supposées ;

La dépression, la résignation : « de toute
façon, il n’y a rien à faire… ». L’individu « apprécie » la réalité de la perte ;

L’acceptation, l’intégration du changement, l’établissement d’un compromis :
« après tout, c’est peut-être un mal pour un bien… ». L’individu accepte la situation et ses multiples implications.

Ces étapes sont celles de la mise en place de l’apprentissage qui préside au changement individuel. Cette « résistance au changement » « n’est ni plus ni moins rationnelle, ni plus ni moins légitime que l’action qui la provoque » (Friedberg).

Ainsi, c’est autant le type ou le niveau de changement concerné que la gestion de ce changement par les responsables qui en ont la charge, qui détermineront la durée de ce cycle incompressible et son amplitude.

Le niveau (dans ou sur le système) du changement organisationnel concerné, croisé avec le niveau des apprentissages individuels, détermine à chaque fois des situations particulières. De plus, ces situations sont sous la responsabilité de cadres qui ont eux-mêmes des styles de
management (participatif, délégatif, directif, …) différents.

Ainsi, en matière de conduite et d’accompagnement du changement, il n’y a que du « sur-mesure ».

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