Le choix d’une stratégie pour conduire le changement

Les deux principaux déterminants de la stratégie sont :

  • Les conditions plus ou moins favorables de ce changement (cf. tableau ci-dessous),
  • Le niveau I ou II du changement à conduire.

Le recours à une stratégie inadéquate peut retarder ou mettre en échec le projet. Il convient donc de ne pas se tromper sur l’appréciation des conditions du changement et de bien définir le système qui doit changer et le niveau I ou II de ce changement. Seuls un diagnostic co-élaboré avec les agents concernés et un choix partagé permettent de limiter cet écueil.

Ce choix n’est pas neutre quant à la stratégie de gestion du changement à adopter : le changement de niveau 1 pourra plus facilement être géré dans la continuité, tandis que le changement de niveau 2 sera plus souvent associé à des ruptures. Lorsque cela est possible, il est préférable
de privilégier la continuité à la rupture, afin de respecter le rythme de développement des processus individuels d’apprentissage.

Exemples :

  • La création des Directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) est un changement de niveau 2 qui ne peut se faire sans rupture (le regroupement des DRIRE, DIREN et DRE peut induire la suppression d’un ou plusieurs sites par exemple). Des mesures d’accompagnement du changement peuvent atténuer les ruptures. Cependant la modification du cadre général est impossible : le système sur lequel s’opère le changement étant le ministère lui-même, il est imposé.
  • Le passage de l’ATESAT au « nouveau conseil aux territoires » est un changement de niveau 1 qui peut-être conduit grâce à une stratégie fondée sur la continuité. Par exemple la professionnalisation des agents est l’une des mesures permettant de mieux accompagner ceux qui sont au cœur de ce changement et qui le vivent comme une rupture.

Six types de stratégies 1 peuvent être identifiés

  1. Stratégie de vigie
  2. Stratégie de développement
  3. Stratégie d’optimisation
  4. Stratégie de ré-invention
  5. Stratégie de contraction et de sortie
  6. Stratégie d’inertie / tension

Plus les conditions du changement sont défavorables, plus les résistances au changement seront
fortes et plus le nouvel équilibre recherché sera difficile à obtenir, car les apprentissages individuels des nouveaux comportements seront partiels et réversibles.

Retrouvez l’intégralité de cet article dans les publications mises en ligne sur cette page par l’Université du Québec en Outaouais :

Notes et références

1D’après Collerette, Schneider, Legris, Isomanagement systems, La gestion du changement organisationnel

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